Baisse des dotations : que peut apporter la GovTech aux collectivités locales ?
Publié le
27/3/2018
Dernière mise à jour le
21/9/23
3 minutes
Après de multiples annonces partielles et contradictoires du gouvernement, l’Assemblée Nationale a adopté le 21 décembre le projet de loi de finances. Il s’agit du premier volet du programme d’économie budgétaire souhaité par le président de la République. Celui-ci vise à économiser 13 milliards d’euros sur 5 ans.
Ce qu’il faut en retenir : l’accent porté sur les économies auxquelles devront consentir les collectivités dans leurs dépenses de fonctionnement, la contractualisation des engagements entre l’Etat et les territoires, le durcissement de la règle d’or pour 340 collectivités, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages.
Les finances des collectivités locales doivent s’analyser comme un ensemble de vases communicants. Ainsi les économies préconisées sur une ligne budgétaires auront vite fait de se répercuter sur les lignes voisines, pour ne pas arrêter des projets déjà engagés (travaux de rénovations, mise en place de nouveaux services municipaux, politiques publiques récentes).
Fragilisées depuis la crise de 2008 et subissant la pression indirecte de la fameuse règle des 3%, les collectivités devront adopter des dispositions de nature à satisfaire aux exigences de Bercy. Emmanuel Macron s’aligne sur ce point avec son prédécesseur et compte bien respecter les engagements européens de la France (Traité de Maastricht).
Le rôle des collectivités locales dépassant l’unique administration des territoires, les conséquences pour le tissu économique et social devront être finement analysées. En effet les collectivités locales participent à hauteur de 70% pour l’investissement public local. Le ralentissement des investissements aura un impact non négligeable pour nombres de PME et TPE, qui forment le poumon économique des territoires.
La recherche de nouveaux équilibres budgétaires appelle l’adoption de nouveaux outils de gestion à destination des collectivités locales, afin de répondre au mieux à cette baisse de moyens souvent brutale.
Que vient faire la Govtech dans tout cela ?
Les données produites par les administrations sont pour qui sait les structurer et les faire dialoguer entre elles, un réel outil de pilotage des politiques publiques. Cela permet l’optimisation des ressources, pour des entités devant répondre à une équation complexe : faire mieux avec moins, du moins faire tout aussi bien.
Après que les théories du New Public Managment ont dès la fin des années 1980 irriguées les administrations françaises, la Govtech semble insuffler sur celles-ci un vent de fraîcheur et d’espoir afin d’éviter l’un des écueils de nos sociétés occidentales : le gâchis.
Alors que les collectivités sont appelées à faire des économies notables, il serait dans un premier temps intéressant de pouvoir réduire au maximum les différents gâchis que produisent les administrations, que ce soit en termes de nourritures (cantines scolaires), de consommation d’électricité (bâtiments municipaux), d’absences injustifiés des agents de l’administration, ou de politiques en total décalage avec les besoins d’un territoire.
Les outils de la Govtech sont novateurs en raison de la vision d’ensemble qu’ils proposent. Cette vision est nécessaire, compte tenu de l’activité transversale des collectivités locales : écoles et crèches, gestions des déchets, commandes publiques, ressources humaines, fiscalité locale, urbanisme. A ce titre les acteurs de la Govtech sont les mieux placés pour donner du sens aux nombreuses informations dont disposent les administrations, leur permettant ainsi de mieux remplir leur mission de services public.
Ainsi Thierry Vinçon, maire (LR) de Saint-Armand-Montrond a pu faire économiser 40 000 euros à sa commune. Une expérimentation lancée en 2014 avec une filiale du groupe Veolia spécialisée dans “l’internet des objets “, visait à déployer 85 capteurs communicants, dans le but de faire remonter des informations (bruit et qualité de l’air). Destinataire de cette démarche, le Centre des Congrès a été doté de capteurs et balises permettant de mesurer le bruit et la qualité de l’air. L’investissement initial de 27 600 euros pour la commune a été rentabilisé en moins de deux ans.
D’autres communes prospectent pour faire des économies en plongeant dans leurs données. Si peu de richesses ménagées avec économie, valent mieux que de grands trésors mal employés, il est à espérer que les richesses de nos communes seront ménagées, dès lors que nous donnerons aux administrations les moyens de mieux les gérer.
Au delà des aspects économiques, c’est une lecture transversale des effets des décisions politiques au niveau national et leurs effets au niveau local que la Govtech met en lumière. Le but étant d’accompagner au mieux les collectivités locales dans l’administration d’un 21ème siècle, désormais bien avancé.
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